mercredi 25 août 2010

Entretien avec... Erico Séry (Producteur télé)

« Les Eléphants gagneront si... »

Est-il besoin de le présenter. Erico Séry a, en si peu de temps, conquis le PAI (paysage audiovisuel ivoirien) avec ses émissions qui n’en finissent pas de plaire au public. « FairPlay », « Le grand défi », « …A la CAN Orange » et « Orange en Afrique du sud » portent sa griffe. Le milieu du foot, il le connait parfaitement. C’est donc logiquement que nous l’avons approché pour débattre de quelques unes de nos préoccupations relatives aux Eléphants, et au football ivoirien de façon générale. Loin de ses caméras et de son studio de montage, nous l’avons « cuisiné ».


Le Mondial s’est achevé avec une élimination au premier tour pour les Eléphants. Quel est ton avis ?
Pour le temps passé avec eux à Vanderbiljpark, je peux dire que c'est dommage qu'on n’ait pas pu atteindre le niveau du Ghana, ce coup ci, je les sentais à même de relever ce grand défi.

A ton avis, qu’est-ce qui peut expliquer cela? Est-ce parce qu’on était dans un groupe difficile ?
Le groupe était difficile de nom. Mais en réalité c'était un groupe prenable. Une victoire contre le Portugal était plus que possible. Notre équipe est au-dessus du Portugal de Port Elisabeth. Quand vous regardez, aucune équipe de ce groupe dit de la mort ne s'est retrouvé dans le carré d'as.

Les ivoiriens ont pourtant apprécié la prestation contre le Portugal. A t’entendre, on dirait que la qualification s'est jouée lors de ce match ?
C’est ce que je dis. On aurait pu les battre. Commencer par une victoire nous aurait certainement propulsés au second tour.

Que penses-tu de l'apport d'Eriksson?
Il connait son métier et il a apporté sa touche tactique. Mais il ne fallait pas s'attendre à un miracle, en si peu de temps de préparation avec ses joueurs.

Ce n'était donc pas le moment de le faire venir, tu veux dire ?
J'en ai parlé avec le président Jacques Anouma. Et J'ai compris sa décision, d'autant plus que je n'étais pas un fan de la méthode Vahid.

Comment ça? N'aurait-il pas été lucide et judicieux de continuer avec Vahid? Surtout que les ivoiriens, dans leur grand majorité, étaient convaincus que les Eléphants ne feraient rien au Mondial ?
Honnêtement pour une compétition comme le Mondial, on ne gagne pas que grâce à l'entraineur. C'est un tout qui fait progresser dans le tournoi. Moi, personnellement, le départ de Vahid ne m'a pas dérangé. Car ce que je pensais de sa méthode s'est avéré avec l'échec en Angola. Bref ! Il ne faut toutefois pas se limiter à un problème d'entraîneur. Pour vous dire qu'il nous faut imiter sans gêne l'école espagnole, allemande, voir ghanéenne pour espérer gagner.

C'est-à-dire ?
Nous nous trompons de procès à chaque fois. On décrit Jacques Anouma par ci, on décrit les joueurs et ou l'entraîneur par là… Non ! Le problème des Eléphants est un problème ivoirien qui se résume au manque de stabilité, de rigueur et de solidarité vraie dans tout ce qu'on fait.

N’es-tu pas en train de les dédouaner, parce qu’étant tes amis ?
Je ne les dédouane pas, bien au contraire... Je vous le dit sans sourciller; quand mes amis sont dans le faux, je le leur signifie sans faux fuyant. Et quand ils font bien, je le dis aussi. Je ne prie pas en cachette pour qu'on perde juste pour qu'on les vire. Vous pensez qu'à l'étranger quand on perd on dit que c'est la faute de X ou Y, on dit tout simplement la Côte d'Ivoire a échoué. Donc s'il vous plaît laissons tomber les problèmes de personnes et pensons "Côte d'Ivoire qui doit gagner".

Je dis qu'il faudrait une véritable Direction technique nationale et laisser travailler ceux qui sont à la barre quand ils le sont ou alors, les faire partir au lieu d'essayer de leur mettre les bâtons dans les roues. Avec cette attitude, ils se feront peut-être éjecter, mais ce sera encore une fois la Côte d'Ivoire qui n'aura pas gagné. La stabilité, la solidarité, le respect de l'autorité, la rigueur et la recherche du travail bien fait sont les mots clés de notre succès.

Tu cites l'exemple du Ghana, qui aune équipe certes jeune mais très combative. Les Ivoiriens reprochent à nos joueurs leur manque de volonté dans le jeu. Qu’est-ce que tu en dis ?
Vous le sentez vous aussi ? Un compétiteur en reste un. Vous n'avez pas été content de voir leur rage de vaincre contre le Portugal? Vous pensez qu'on perd contre le Brésil parce qu’ils ne voulaient pas se battre? Vous savez, dans le football on juge avec les statistiques. On a été avec cette génération 2 fois consécutives au mondial. Vrai ou faux?

C’est vrai, mais on a rien gagné !
Nous avons tout de même été finalistes de la Can en 2006. Et si on arrête de polémiquer et qu'on se met tous à militer pour un vrai travail en amont et qu'on prie tous pour le même objectif, plutôt qu'il y ait des ivoiriens pro victoire et d'autres pro défaite, on finira par gagner.

Pour vous, quel doit-être le profil du prochain sélectionneur ?
Un homme qui soit un vrai sélectionneur. Quelqu’un qui puisse choisir les meilleurs à leur poste au bon moment. Un homme qui soit un vrai tacticien et qui a un projet de maintenant à 2014 et qu'on laissera travailler.

Parlons maintenant de votre boulot. Qu’est-ce que vous nous préparez après le succès de « Orange en Afrique du sud » ?
Surprise, surprise ! On donnera le meilleur de nous même pour continuer sur notre lancée pour faire plaisir aux téléspectateurs et on compte sur les suggestions de tous pour y arriver.

Petit Denis

C’est inquiétant !

Lundi dernier, nous avons appris de la part de Mariam, la compagne de Petit Denis, que le chanteur se trouve en ce moment en Espagne. Il a bénéficié de la magnanimité de Charles Blé Goudé, afin de fuir « ses mauvaises fréquentations » qui le conduisent sur le mauvais chemin. La jeune dame nous a révélé que c’est lorsque Petit Denis est hors du pays qu’il n’a pas de contact avec la drogue. C’est dire que le chanteur est narco dépendant en Côte d’Ivoire. Pourtant, des initiatives sont régulièrement prises pour qu’il arrête définitivement la consommation de substances prohibées.

Petit Denis (en vert)
On se souvient qu’il y a environ deux ans, Denco avait été conduit en Italie (une fois de plus grâce à Blé Goudé) pour y suivre une cure de désintoxication. De nombreuses personnes avaient cru qu’une solution avait enfin été trouvée pour l’éloigner des fumoirs et autres nids de drogués. Mais avant cette action, quelques années plus tôt, il avait été recueilli à la mission évangélique la source pour se refaire une santé. Nous avions même vu petit Denis, bible en main, annoncé qu’il avait pris conscience et qu’il avait donné sa vie à Jésus. Que nenni. Il a suffit de quelques mois de répit pour que l’artiste se remette à nouveau à fumer. Et l’analyse des déclarations de Mariam nous fait penser que Petit Denis n’est pas prêt de laisser tomber la drogue. Sa situation est bien plus inquiétante qu’on pourrait le penser.


En effet, tôt ou tard, l’enfant de Gbatanikro reviendra au pays, après son séjour espagnol. Et ceux qu’on appelle « ses mauvaises fréquentations » seront certainement là. Il apparait donc clairement qu’il va se remettre à fumer. Du moins si l’on s’en tient aux propos de sa petite amie. L’artiste lui-même semble ne pas avoir la volonté d’arrêter la consommation de substances illicites. Toutes les bastonnades et humiliations dont il a été l’objet n’ont pu lui ôter toute envie de gouter à la drogue. Même son incarcération à San-Pedro en 2006 ne l’a pas dissuadé.

Comme on le voit, la situation de Petit Denis est devenue cyclique. Drogue, cure et (re) drogue. Espérons qu’il revienne avec des envies plus saines. Notamment faire plaisir à ses milliers de fans qui ne demandent qu’à le voir en bonne santé. Seule alternative pour une brillante carrière.

Interview / Spy Row (Chanteur reggae)

« Je suis déçu de la RTI »

Spy Row fait partie de la nouvelle vague de chanteur reggae sur qui la Côte d’Ivoire peut compter. Avec son premier album, « Jah mo », le Faya man a réussi à se faire un nom. Mais les choses n’ont pas été aussi simple qu’on pourrait le penser. Surtout avec les Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Explication avec le chanteur.

Tu as été l’un des artisans de la venue de U-Roy en Côte d’Ivoire. Comment cela a pu être possible ?
(Il éclate de rire) On avait voulu garder cela secret, mais bon… On peut quand même dévoilé juste un peu. J’ai un ami, Franck William, avec qui j’ai eu l’idée de monter une boîte de com’ (entreprise de communication, Ndlr), qui pourrait également se lancer dans l’événementiel. Puis on a réfléchi. Et nous nous sommes dit ceci : Si Steel pulse, I Jah Man et Culture sont arrivés en Côte d’Ivoire, pourquoi ne pas décrocher un autre. Un monument du reggae à qui on voue du respect. C’est comme ça que nous avons porté notre choix sur U-Roy. Quelqu’un sur qui il plane beaucoup de mystère en Côte d’Ivoire. Les jeunes qui l’ont connu à l’époque sont aujourd’hui de cadres. Nous avons donc mis sur pied notre structure. Et à partir de nos connexions sur Paris, nous avons pu mettre la main sur son tourneur. Nous lui avons transmis notre planning qu’il a apprécié. Voilà comment nous avons pu décrocher U-Roy. Sans aucune expérience, nous avons réussi en deux mois à mobiliser les gens autour de cet événement. Et nous avons réussi à battre le record de Steel pulse, I Jah Man, Culture et Tiken Jah au Palais de la Culture.

Il vous a fallu certainement des arguments pour le persuader de venir ici. Comment avez-vous pu le convaincre, quand on sait que la destination Côte d’Ivoire n’est pas trop prisée aujourd’hui ?
Je pense que nous n’avons pas eu besoin de trop d’arguments pour le convaincre. Bien au contraire, il nous a révélé qu’à chaque fois qu’il s’est agit pour lui de venir en Côte d’Ivoire, il a toujours estimé qu’il n’était pas prêt. Mais cette fois-ci, dès qu’on lui annoncé qu’il était sollicité en Côte d’Ivoire, il n’a pas hésité. Je pense qu’il connait les potentialités de la Côte d’Ivoire en matière de Reggae. Il a d’ailleurs collaboré avec Tiken Jah, il connait Alpha Blondy. Cela a peut-être favorisé sa venue chez nous.

On annonce d’autres grosses pointures du reggae en Côte d’Ivoire les mois à venir. Qui sera donc le prochain ?
C’est vrai qu’on a envi de faire venir tout le monde. Mais dans le fond, nous faisons du business. Nous sommes donc en train de réfléchir pour faire venir un autre monument. Et le gros morceau que nous voulons avoir est Burnig Spear. Mais ce qui est déplorable, c’est que les sponsors ne voient pas l’impact de ces monuments là. Nous ne comprenons pas qu’en Côte d’Ivoire, troisième capitale du reggae, les annonceurs s’intéressent peu aux événements reggae. Il faut qu’ils viennent.

Les contacts ont été déjà établis avec Burning Spear ?
Oui ! Le tourneur de U-Roy a de très bonnes relations, avec Burning avec qu’il tourne souvent. Donc, le problème ne se pose pas vraiment.

Quel est ton actualité ?
Bêh écoute ! Je suis toujours sur le terrain. J’essaie de faire ma promo de proximité. Parce que malheureusement, je n’ai pas l’opportunité de m’exprimer sur la seule chaîne de télé qu’on a. donc je valorise ma musique comme je peux.

Qu’est-ce qui fait que tu n’as pas l’opportunité de t’exprimer à la télé ?
Moi, je suis déçu de la RTI. C’est quand on se rend à l’intérieur du pays qu’on se rend compte de son rôle important, par rapport à la promotion des artistes. Parce que dans cette partie du pays, la RTI est le seul moyens dont disposent les populations pour s’informé sur les artistes par rapport à leur nouvelles créations. Voilà deux ans que mon album est sur le marché. Figure-toi que je n’ai pas fait une seule émission télé. A part Marcellin Govoï qui m’a sollicité pour « Tempo vacances », l’année dernière. J’en profite pour lui faire un big up. J’ai fait toutes les démarches qu’il faut, mais jamais cela n’a abouti. C’est vraiment décevant quoi !

Quelles démarches ?
Je me suis rendu à RTI Music, puisque c’est le département qui gère la musique. Mon manager et moi, avons fait tout ce qu’il faut en vain. Finalement, j’ai décidé de laisser tomber. Et j’ai adopté une autre stratégie. Au finish, je n’ai pas eu besoin de la RTI pour me faire connaitre. Pendant deux à trois mois, mon clip est passé sur Trace TV. Je pense que c’est parce qu’ils ont apprécié la qualité du travail abattu. Je n’ai pas payé un seul centime. Il y avait 12 clips sur leur liste. Ils n’ont retenu que le mien et celui de DJ Lewis. Je voudrais dire quelque chose à la RTI. Des personnes comme Georges Kouakou, Manu Dibango et autres sont passés par l’orchestre de la RTI qui, à l’époque n’avait pas grand moyen. Aujourd’hui, on sait ce qu’ils représentent sur la scène mondiale. Et aujourd’hui où la RTI à du matos pour faire de bonnes émissions live, y a rien. Et tout est payant là-bas. Au lei que ce soient les artistes qui perçoivent des cachets quand ils sont invités, ce sont plutôt eux qui doivent payer pour se faire inviter. Ce n’est plus le talent qui est mis en avant, mais c’est plutôt le profit.

Tu parles seulement des artistes reggae ou de tout le monde ?
Ce n’est pas seulement le Reggae. Il y a Bella Nika qui s’est plaint une fois. Parce qu’elle dit avoir payé RTI Music sans avoir fait d’émissions publiques. Je pense qu’il y a beaucoup de choses à revoir au niveau de la RTI. Tiens-toi bien ! L’artiste ivoirien le plus connu au monde est Alpha Blondy. On est fier d’être la troisième capitale de Reggae. Or il n’existe aucune émission de reggae à la RTI. Mais « Panache », « Tempo » et « Samedi ça me dit » sont fait dans le même esprit. Dans toutes ces émissions c’est le play-back. A la fin, ça devient soulant. Même sur RTI Music c’est pareil. Un animateur reçoit un artiste et c’est diffusé plusieurs fois. Peu importe si les gens regardent. Que ce soit Mohamed Kanté, Guy-Serge, Christelle Kassy ou Eva, c’est la même chose. Ils reçoivent tous des artistes et ils s’entretiennent avec eux. A la RTI, l’audimat intéresse peu. Il faut épauler ces jeunes là pour que les choses avances dans le bon sens. Pour qu’on ait une vraie télé quoi !

Abou Nidal

Il déclare ses biens

Dans quelques mois, celui qui se fait désormais appelé le Général Kokoumbré va lâcher dans les bacs son dernier cru. Le troisième de sa jeune carrière entamée il y a seulement quatre ans. Abou Nidal ? Ce nom n’évoquait rien il y a quelques années. Mais le Coupé-décalé a eu le mérite de réveiller chez de nombreux jeunes ivoiriens, le talent d’artiste caché en eux. Sinon, avant que Doumbia Aboubacar ne devienne Abou Nidal, il a fait de nombreux petits métiers pour gagner sa vie. Cireur de chaussure, mécanicien, coiffeur et commerçant. L’on se souvient encore des jeans « temps de cerise » avec lesquels le jeune homme, encore méconnu, a débarqué à Abidjan en provenance de Genève (Suisse).

Mais Abou ne veut pas se contenter de vendre ses fringues. C’est ainsi qu’il décide de s’investir dans la musique, en tant que chanteur. En 2006, il fait le grand bond. « Les chaussures qui parlent » est la première œuvre musicale qu’il enregistre. Le public l’accueille favorablement. Les médias l’adoptent. Il est numéro 1 du top 50 Coupé-décalé sur RTI Music TV. C’est le début d’une nouvelle aventure pour ce jeune issu d’une famille modeste. Abou Nidal cumule les sollicitations et enchaîne les prestations. Sa chanson devient l’hymne des frimeurs et sa vidéo passe en boucle sur de nombreuses chaînes africaines. Satisfait de ce succès, il récidive en 2008 avec « Dialogue direct » sous le label Issap Prod du maître à penser du collectif Bisso na bisso, Passi. « C’est pour soutenir le Président Gbagbo et son Premier ministre Soro que j’ai fait cette chanson. Parce qu’ils sont en train de nous apporter la paix », avait-il expliqué lors d’une interview qu’il nous a accordée il y a deux ans.

« Dialogue direct » se positionne à la troisième place du hit parade « Top 10 Africa » sur la chaîne musicale Trace TV. Avec cette œuvre, l’artiste écume de nombreuses capitales africaines et occidentales. Abou Nidal croule sous le poids des récompenses. Il obtient le disque d’or et est classé 5ème meilleur artiste africain pour l’année 2009 (infos livrée par son staff). Deux albums, deux succès. Ça donne forcément des ailes. Ainsi, le chanteur se met à rêver d’une carrière internationale à la dimension de Michael Jackson. Loin des tintamarres et querelles des boucantiers, Abou s’est fait. Il est devenu un artiste respecté par ses pairs, par le monde du show-business ivoirien dé façon général.

Il n’en faut pas plus pour que des entreprises de la place s’intéressent à lui. Ainsi, depuis quelques temps, Abou Nidal est entré dans la short list des artistes de la maison de téléphonie mobile MTN. Combien d’artistes ne rêvent-ils pas de bénéficier d’un tel soutien ? Abou Nidal y est arrivé. Et très bientôt, il va sortir son troisième album intitulé « Déclarez vos biens ». Déjà, les mélomanes peuvent l’avoir chez l’opérateur MTN par téléchargement. A force de travail, Abou Nidal est passé de l’ombre à la lumière. Espérons pour lui qu’il atteigne les sommets de la musique mondiale.

Kalou Foundation

Les Kalou et leurs amis mobilisés contre l’insuffisance rénale

Le vendredi 9 juillet dernier s’est déroulé à l’hôtel Pullman, au Plateau, le diner-gala initié par la Fondation Kalou. Cette action humanitaire, dont les inspirateurs sont Salomon, Bonaventure et son épouse Constance Kalou, avait pour principal objectif la mise en place d'un centre de dialyse à Bouaké. Il s’agissait donc de collecter 42 millions FCFA devant permettre la réhabilitation d’un bâtiment du Centre hospitalier régional (CHR) de Bouaké, en vue d’accueillir les malades atteints d’insuffisance rénale. Aussi, les réactions ne sont pas faites attendre. Erico Sery, dont l’action en faveur des malades de l’insuffisance rénale a démarré depuis un bon moment avec Le Grand Défi, a poursuivi sur sa lancée. « J'en suis là grâce aux footballeurs. Et j'ai créé le magazine « Le match » pour soutenir leurs différentes fondations ou actions humanitaires.

Alors avec le soutien de mon Sponsor Orange CI, la moitié des bénéfices réalisés par les 2 premiers numéros de « Le match » sont destinés à la Fondation Kalou pour la lutte contre l'insuffisance rénale. » Comme promis, il a remis 5 millions de F. CFA à la Fondation Kalou avant d’indiquer que sa prochaine action sera destinée l'association d'Emmanuel Eboué. Venus soutenir leur coéquipier en équipe nationale, Yaya Gnégnéri Touré, Aruna Dindané, Marc Zoro, Kader Kéita, Emmanuel Eboué et Kolo Touré se sont cotisé et ont remis 9 millions FCFA.

L'ex-ministre des NTIC, Hamed Bakayoko, parrain de la manifestation, a quant à lui offert 5 millions FCFA. Le DG du SAMU, Jacques Cissoko, a promis une enveloppe de 20 millions FCFA. Des artistes dont Lynnsha, Yodé et Siro ont soutenue musicalement cette soirée humanitaire animée par Yves de M’Bella, Isabelle Anoh et Aïden (Télésud). Il y a eu également un beau défilé de mode du styliste ivoirien, Gilles Touré. Par ailleurs, A côté des dons, une vente aux enchères a permis de recueillir 8.600.000FCFA. Sans oublier le tableau du célèbre peintre ivoirien, Youssouf Bath, vendu à 1 million FCFA. A noter que cette soirée marquait également le lancement des activités de ladite fondation.

Africa star

Comment A’Salfo et Blé Goudé ont sauvé Claudy Siar

La saison 2 d’Africa star a connu son dénouement il y a quelques jours avec le sacre de la représentante de la Côte d’Ivoire, Nuella. Enfin ! Après moult difficultés, Claudy Siar et son équipe ont pu « trouver refuge » en Côte d’Ivoire et sauver ce programme qui avait marqué un arrêt après au Sénégal. Comment la Côte d’Ivoire a-t-elle accueilli ce concours de chants destiné aux jeunes d’Afrique et de la Caraïbe ? Un article rédigé avant la désignation de la gagnante et publié par Jeune Afrique le 27 juin nous révèle les dessous du transfert de Dakar à Yamoussoukro. Selon l’hebdomadaire africain l’émission connait sa première polémique avant même son lancement, à Dakar.

En effet, la gagnante de la sélection sénégalaise, Sylva, est écartée au profit de sa dauphine. La raison, elle serait Bissau-guinéenne. Après vérification, il s’avère que la jeune chanteuse est bel et bien sénégalaise. Elle sera donc réintégrée dans ses droits. Africa star saison 2 peut donc démarré. Mais après seulement 3 primes qui ont défilé de prestigieux noms de la musique mondiale, notamment le Jamaïcain Sean Paul et le Congolais Fally Ipupa, le programme va être interrompu. « Je ne veux pas entrer dans les détails. Mais les promesses financières n’ont pas été tenues », a indiqué Claudy Siar au confrère.

Selon certaines sources, la fête du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal aurait vidé les caisses des sponsors. Ces derniers à court de financement n’auraient pas pu honorer leurs engagements vis-à-vis de la production. Conséquence, les producteurs de l’émission ne parviennent plus à payer leurs équipes. Ils sont donc dans l’obligation d’annuler la quatrième émission. C’est le départ de Dakar. Claudy et ses amis se mettent donc à la recherche d’une terre d’accueil. Ils se dirigent vers le Gabon. Mais, les discussions avec les dirigeants gabonais n’aboutissent pas. Jusqu’au jour où Asalfo se mêle au débat.

Claudy Siar
Jeune Afrique révèle que c’est le lead vocal de Magic System qui aurait trouvé une issue favorable. Il aurait, en effet, saisi Charles Blé Goudé, avec qui il avait pourtant des brouilles, pour lui faire part de ce qui est arrivé à son ami Claudy Siar. C’est ainsi que le leader de la galaxie patriotique aurait sollicité et obtenu l’appui du président Laurent Gbagbo. Le numéro un d’Abidjan aurait alors donné son accord pour que les équipes d’Africa star et les candidats prennent leur quartier à Yamoussoukro pour les trois derniers primes. Un nouveau professeur de chant, Annabelle Abass et des techniciens nigérians, français et ivoiriens, avec un chef-opérateur sud-africain sont cooptés. Voilà comment Claudy Siar apu sauver la saison 2 d’Africa star. L’on retiendra au passage que les relations entre Blé Goudé et A’Salfo ne sont pas aussi tumultueuse qu’on pourrait le croire.

Zouglou

Qui veut tuer les Garagistes ?

A qui profite la division des garagistes ? C’est la question fondamentale que l’on doit se poser au vue des nouvelles qui circulent sur le groupe ces jours-ci. En effet, il nous revient de façon récurrente que la formation musicale de Wassakara serait au bord de l’implosion. Selon certaines langues, le lead vocal, Popolaye, aurait « chassé » Salif et Celio, pour ne rester qu’avec son frère, Feco. Cette information a fait le tour de Yopougon, où le groupe réside, et de la plupart des communes d’Abidjan. A bien observer, ce qui se raconte dans la ville a été provoqué par les agissements du groupe. Tenez par exemple. Depuis un moment, ce sont les deux frères, Popolaye et Feco, que l’on aperçoit sur scène lors des prestations. C’était le cas le mois dernier à l’invitation d’un opérateur de téléphonie mobile et dernièrement en Guinée, où ils étaient pour honorer un engagement.

Tout ceci a contribué à persuader certains que le groupe était divisé. Pour en avoir la certitude, nous avons approché le plus en vue des Garagistes, Popolaye, histoire de savoir ce qui se passe réellement. « Nous ne sommes pas divisé. Et je n’ai chassé personne du groupe », a-t-il tenu à préciser avant de donner de plus amples explications. « Les gens ne peuvent pas comprendre que nous soyons le groupe zouglou qui ait 18 ans d’existence tout en restant à 4. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas un membre du groupe lors d’une prestation qu’on dira qu’il n’en fait plus partie. » Et Paulin de donner les raisons de l’absence de Salif et Celio de la scène. « Salif est en rééducation. Pour être sur scène, il faut être en forme. Or actuellement, son état de santé ne le lui permet pas. Nous lui avons conseillé de poursuivre sa rééducation avant de faire quoi que ce soit. Cependant, il reçoit régulièrement sa part du cachet lorsque nous avons des sollicitations quelque part. Pour ce qui est de Celio, il se trouve présentement en France pour des documents administratifs. Donc, Celio et Salif ne pouvaient pas être avec nous en Guinée, où nous sommes allés soutenir un candidat aux élections présidentielle en la personne de M. Sidia Touré. Mais ils ont reçu leur argent comme il se doit. Si tu veux, je peux te donner leurs numéros pour que tu puisses te renseigner auprès d’eux », a laissé entendre le lead vocal des Garagistes, qui ne comprend pas pourquoi de telles rumeurs peuvent être créées et propagées au moment où le groupe se porte bien. « Je pense que c’est l’œuvre du diable. Parce qu’il n’y a que lui qui peut agir de la sorte quand Dieu prévoit de bonnes choses pour vous », s’est-il indigné.

Comme souhaité, il nous remet les numéros de ses deux amis. C’est Salif que nous avons pu joindre. « J’ai aussi appris cela avec beaucoup d’étonnement. Ça fait un moment que je suis en rééducation. Je ne peux donc pas être avec mes amis sur scène. Sinon, je suis toujours membre des Garagistes. Tout ce qui se dit est faux », a martelé Salif qui se remet peu à peu de la maladie qui le ronge depuis bien longtemps.
Voilà qui pourrait certainement faire taire à jamais la rumeur.


Les Garagistes au grand complet et en pleine prestation